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An alle Fans von Old-School-Trash-Metal: Hier kommt was für euch! Wenn man die Augen schliesst und die Lautstärke aufdreht, könnte man meinen, man befinde sich in der Bay Area der frühen 1980er Jahre, als Metallica noch eine Gruppe junger Leute war, die ihren Sound suchten.
Auch wenn der Musikstil von «Faded Intentions», dem neuesten Album von„False Reality, eher als Hardcore/Noise einzustufen ist, muss man doch feststellen, dass die Londoner Band frische Energie mitbringt und gleichzeitig ihre Vorgänger respektiert, wie Sängerin und Songwriterin Rachel Rigby erklärt: „Unsere Musik ist eine Hommage und eine Liebeserklärung an alle Bands, alle Genres und alle lokalen Hardcore-Szenen, die uns bis hierher gebracht haben.” Auch wenn ihr Gesangsstil, der eher einem Screamo als einem James Hetfield ähnelt, das Genre nicht neu erfindet, ist er doch teuflisch effektiv und setzt sich ganz natürlich durch. Wehe dem, der es wagt, sich mit diesem Energiebündel anzulegen!
Was den Sound angeht, ist der Mix entschieden noise-lastig, wobei der allgemeine Verzerrungsgrad knapp über das Wahrnehmbare hinausgeht und zur allgemeinen Atmosphäre des Albums beiträgt. Der Bass kommt gut zur Geltung, was angenehm ist, da dies in diesem Musikgenre nicht immer der Fall ist. Die Musiker sind der Herausforderung und dem, was sie vermitteln wollen, mehr als gewachsen. Sie spielen kontrolliert und aggressiv, ohne zu übertreiben, um zu beweisen, dass sie zu mehr fähig sind, obwohl dies ohnehin deutlich zu hören ist, wie die Gitarrensoli in «Out Of Time» beweisen.
Aber etwa in der Mitte des Albums beginnt der Song „Sonder» mit einer cleanen Gitarre, um sich dann nach und nach in eine Heavy-Ballade zu verwandeln, als wolle man die Spuren verwischen, aber auch um zu zeigen, dass False Reality mehr als einen Trick auf Lager haben. Schlagzeuger Louis Dale präzisiert dies übrigens: „Wir wollen die Erwartungen an das, was eine Hardcore-Band tun sollte, unterlaufen.“ Zu den Momenten, die mich angenehm überrascht haben, gehören «Cranium“ und „The Further“ mit ihrer verwirrenden Tempoverlangsamung am Ende des Songs, die zweifellos zu den Höhepunkten von „Faded Intentions» gehören. Mit diesem ersten Album tritt die junge Band (gegründet 2023) mit voller Wucht durch die Tür. False Reality scheint also eine Band zu sein, die man im Auge behalten sollte.
Français: Avis aux amateurs de Trash Metal old school, vous allez être servis ! En fermant les yeux et mettant le volume à fond, on pourrait se croire dans le Bay Area du début des années 1980s, à l’époque où Metallica n’était encore qu’une bande de jeunes en train de définir leur son. Si le style musical de « Faded Intentions », le dernier album de « False Reality », est plutôt catégorisé comme Hardcore / Noise, force est de constater que le groupe londonien apporte une énergie fraîche autant qu’il respecte ses prédécesseurs, comme l’explique d’ailleurs la chanteuse et parolière Rachel Rigby : « Notre musique est un hommage et une déclaration d'amour à tous les groupes, tous les genres et toutes les scènes hardcore locales qui nous ont amenés jusqu'ici ».
Même si son style de chant, plus proche d’un screamo que d’un James Hetfield, ne réinvente pas le genre, il est diablement efficace et s’impose naturellement. Gare à qui s’aventurerait à contrarier cette boule d’énergie ! Du côté du son, le mix est axé résolument noise, où le taux général de distorsion est poussé juste au-delà du détectable, contribuant à l’atmosphère générale de l’album. La basse ressort bien, et c’est agréable, car ce n’est pas toujours le cas dans ce genre musical. Les musiciens sont largement à la hauteur de l’enjeu et de ce qu’ils souhaitent délivrer, tout en maîtrise et agressivité, évitant d’en faire trop afin de prouver qu’ils capables de plus, alors que c’est largement perceptible, j’en veux pour preuve les solos de guitare de «Out Of Time».
Mais, à peu près au milieu de l’album, le morceau « Sonder » s’ouvre avec une guitare clean, pour un morceau qui se transforme petit à petit en ballade heavy, comme pour brouiller les pistes, mais également pour montrer que « False Reality » a plus d’un tour dans son sac. Le batteur Louis Dale le précise d’ailleurs : « Nous voulons déjouer les attentes quant à ce qu'un groupe hardcore devrait faire ». Parmi les moments qui m’ont agréablement surpris, « Cranium » et « The Further », avec leur ralentissement de tempo désorientant en fin de morceau, font à coup sûr partie des temps forts de « Faded Intentions ». Avec ce premier opus, ce jeune groupe (formé en 2023) enfonce un grand coup de pied dans la porte. « False Reality » apparaît donc comme un groupe à surveiller.
Maxime S.